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Bonjour/Bonsoir à tous et à toutes !
Je vous présente ici mon récit :
Nom de l'Histoire : Des aventuriers peu communs
Genre de l'Histoire : Action/Aventure/Romance/Amour
Format de l'Histoire : Roman (?)
Thème(s) : L'intrigue tourne principalement autour des mes personnages sur Gw2 et particulièrement mes sylvaris. Une histoire d'amour, d'aventures, un parcours semé d’embûches et de dangers !
Rapport avec Guild Wars : Oui
Informations particulières : Je suis vraiment désolé pour les fautes que je peux faire et espère qu'elles ne gêneront pas votre lecture. Si certaines sont trop récurrentes n'hésitez pas à me le signaler. Merci de votre attention !
Chapitre I-/ L’éveil
Alors que je m'enlisais doucement mais sûrement dans ce piège mortelle des bras puissants me tirèrent hors de l'enfer. J'eus l'impression de tomber, je ne savais plus m'orienter mais je sentais toujours ces bras autour de moi et cette présence derrière moi. Je me retournais et vit son visage, pâle, lisse. Deux grandes orbes d'onyx me fixaient. Je ne distinguais même pas la pupille de ses yeux tant ils étaient sombres. Pourtant ils étaient si réconfortants et doux... Pour la première je me sentais bien, j'étais calme, nos respirations étaient synchronisées, puis il approcha son visage du mien et ce fût le noir.
Des murmures me parvinrent «Il est réveillé ?» disait une voix féminine. J'ouvrais les yeux et découvrit avec surprise l'endroit où je me trouvais. Il était totalement différent de là où j'étais quelques instants auparavant, clair, lumineux et verdoyant. Mais ce qui me choquait le plus c'était toutes ces personnes, tout les autres sylvaris.
«Où suis-je ? Est-ce que je suis en sécurité ? Demandais-je.
- Du calme jeune pousse vous venez à peine de vous réveiller, c'est une belle journée pour le faire n'est-ce pas ? Je vais vous emmener voir Niamh elle seule peut vous aider à comprendre ce que vous avez vu dans le Rêve.»
J'étais encore confus et mon esprit était embrumé mais je me laissais guider docilement.
«Bienvenue au Bosquet jeune pousse, c'est ici que la plupart des sylvaris vivent, sous le regard protecteur de notre Mère.
- C'est... Magnifique ! Tout semble si calme et paisible. Où m'emmenez-vous ?
- Nous descendons jusqu'à la partie inférieure du Bosquet, je voudrai que vous rencontriez la Première-Née du cycle du Jour, votre cycle.
- Qui est-elle ?
- Elle s'appelle Niamh, elle est en charge des protecteurs et a livré de nombreuses batailles. C'est une redoutable guerrière !
- Il me tarde de la rencontrer dans ce cas.»
Tandis que nous traversions chaque étage du Bosquet je pu observer librement les activités qui y régnaient. Du commerce, de l'artisanat, le combat et la magie, rien ne manquait à cet endroit.
Rien sauf lui. J'étais entouré de nombreux semblables et pourtant je me sentais seul et vide. Tout ces visages autour de moi, amicaux et chaleureux ne me réconfortaient pas, pas un seul ne lui ressemblaient. Il était unique.
Le premier étage du Bosquet ne présentait pas vraiment d’intérêt si ce n’est qu’il y avait un portail asura en direction de l’Arche du Lion et qu’il était très beau. Il y avait aussi d’étrange plante d’où s’échappait un fumet exquis. Mon guide m’expliqua qu’il s’agissait de nectar accélérant et qu’on pouvait en prendre si on voulait traverser plus vite la capitale. Enthousiasmé à l’idée de pouvoir consommer le liquide j’en pris une grande gorgée. Je sentais le goût sucré envahir ma bouche et descendre dans ma gorge et je me sentis pousser des ailes. Grâce à cette nouvelle vitesse nous descendions vers l’étage du commerce avec légèreté et sans même nous fatiguer. Le deuxième étage était grand, immense même. Il y grouillait nombre de gens, de toutes races, et toutes les couleurs. J’étais ébahit quand je vis les ateliers d’artisanat, c’était vaste et très bien équipé, on pouvait réaliser tout ce que l’on souhaitait ici. Après avoir évité deux ou trois personnes qui manquèrent de nous bousculer, nous parvînmes enfin au dernière étage. Il était plongé dans une douce lueur bleu, des plantes luminescentes éclairaient d’une agréable lumière l’ensemble de l’étage. Des moas roses et des chiens sylvestres se promenaient le long de petits lacs. De grand nénuphars servaient de bancs aux aventuriers fatigués.
Après avoir marché quelques minutes de plus nous nous arrêtâmes devant une maison faites de végétaux avec une grande passerelle y permettant l’accès.
«Nous y voilà ! La maison de Niamh, m’annonça mon guide.
- C’est beau ! Toutes ces plantes et animaux en harmonie c’est splendide.
- Niamh et les autres natifs du Jour adorent passer du temps à cultiver et prendre soin de ce jardin, avec ça et leur entraînement ils passent des journées bien remplis. Mais ne restons pas là je voudrai que vous la rencontriez en personne.
- Je vous suis.»
Nous entrâmes dans la belle demeure de la Première-Née, elle semblait nous attendre comme si quelqu’un l’avait avertie de notre arrivée.
«Bonjour Vaillant et bonjour à vous jeune pousse.
- Bonjour Niamh, je vous présente Awmn c’est un nouveau-née du jour et j’ai senti quelque chose de très particulier chez lui. J’espérai que vous pourriez l’aider à interpréter son rêve.
- Il est rare que tu m’amènes de jeune pousse pour ce genre de raison, dis moi Awmn as-tu conscience de ce à quoi tu ressembles ?
- Je vous demande pardon Madame ?
- Ton apparence, est-ce que tu as vu ce à quoi tu ressemblais dans ton rêve ?
- Non pourquoi ?
- Alors regarde toi dans ce miroir.»
Elle tourna alors un grand miroir cerclé de fleurs roses et oranges. Je vis pour la première fois mon apparence. J’étais assez grand, en comparaison aux deux autres qui se tenaient près de moi, mon écorce était sombre, presque noir. Je portais une tenue faite de feuilles vertes, mauves et roses. Les traits de mon visage étaient fins, l’écorce était marquée par des traces semblables à des cicatrices. Des branches portant de petites feuilles d’un rose vif me servait de ce que les humains appellent des cheveux. Mais le plus étonnant c’était mes yeux, ou plutôt le fait qu’ils semblaient être absents. Mes yeux étaient comme les siens, vides, à un détail près. Alors que les siens étaient chaleureux et réconfortants, les miens semblaient figés et froids.
«Tu vois ? J’ai d’abord cru que tu étais un prisonnier ou un courtisant des cauchemars tant ton apparence semble… Sombre.
- Oui je vois, enfin je crois…
- Beaucoup risque de se méprendre sur ta personne à cause de cela, soit prudent.
- D’accord, j’y ferai attention.
- Bien, maintenant parle moi de ton rêve j’ai entendu dire qu’il était pour le moins particulier.»
Au fur et à mesure que je lui racontais ce que j’avais vu dans mon réveil je la voyais tantôt trembler, tantôt sourire de façon compatissante. Je n’arrivais pas à savoir ce qu’elle pensait cependant je ne ressentais ni agressivité ni rejet dans ses regards.
Puis ce sentiment de solitude m’envahit de nouveau quand j’eus fini mon récit. Les larmes roulaient sur mon visage, je ne pouvais pas contrôler les tremblements de mon corps tant j’étais triste et démuni face à ce sentiment intense de solitude.
Niamh me prit alors dans ces bras :
«Tout va bien, nous t’aiderons à trouver celui que tu as vu dans ton rêve, tu ne tomberas pas dans le cauchemars ne t’en fais pas.
- Merci…
- Il n’y a pas de quoi me remercier, ta vie ne fait que commencer.»
Chapitre II-/ Apprentissage
Un soir alors que j’étais perdu dans mes pensées, assis sur une racine du Bosquet une voix familière m'interpella :
«Awmn ? Qu’est-ce que tu fais là ?
- Niamh, quelle surprise ! Rien je réfléchissais c’est tout…
- C’est encore lui pas vrai ? Elle s’assit à côté de moi.
- Oui, je ne l’ai toujours pas trouvé et je ne sais même pas où chercher.
- Ne t’en fait pas certains mettent tout une vie à accomplir leurs Grand-Chasse, certains meurent avant même d’y arriver, me dit-elle en riant.
- Et c’est censé me rassurer je suppose ?...
- Désolé j’essayais juste de faire un peu d’humour ! Ne te décourage pas, toute vie à un but ne l’oublie jamais. Ne soit pas pressé d’accomplir ton but, profite de la vie !
- Oui si vous le dites, lâchais-je dans un soupir.
- Oh et arrête de me vouvoyer, nous sommes tout les deux des Protecteurs, c’est comme si nous appartenions à la même famille. Allez va te reposer, j’ai prévu un entraînement ardu demain !
- D’accord Mad… Niamh !»
Je me dirigeais vers l’abri qui me servait de maison. Serein, pour la première fois depuis mon rêve.
Le lendemain je me leva aux aurores. Le ciel était encore rose et le soleil bas dans le ciel. Je revêtit mon armure légère, plein d’énergie et d’entrain, me munit de mon espadon, mon épée et mon pistolet et parti d’un pas léger vers le camps d’entraînement. Niamh discutait avec notre entraîneur et les quelques recrues déjà levées. Je la saluais d’un grand geste de la main auquel elle répondit par un sourire aussi réconfortant que le soleil. Mes amis arrivaient un à un et nous discutions de ce qui nous attendait.
Niamh interrompit toutes les discussions d’un sifflement. Nous nous tournâmes tous instantanément dans sa direction, au garde-à-vous.
«Repos soladts ! Bien, l’entraînement d’aujourd’hui n’en est pas vraiment un.
- Qu’est ce que c’est alors ? Demandais-je le sourire aux lèvres.
- Une mission que nous a donné notre Mère. C’est une affaire importante et son succès est impératif. Malheureusement je ne pourrai vous suivre sur le terrain pour m’assurer de sa réussite. C’est pourquoi aujourd’hui j’ai demandé à un second officier de vous accompagné ! De nombreux chuchotements démarrèrent alors. Toutefois, reprit-elle, cela reste une opération dangereuse. Il est impératif que vous compreniez tous bien de quoi il s’agit.
- Qu’est-ce donc ? On a pas toute la journée si j’ai bien compris, demanda une jeune guerrière impatiente.
- Du calme jeune pousse, j’y venais. Votre mission sera d’éliminer un bastion de la cour des Cauchemars qui c’est installé près du Bosquet, beaucoup trop près si vous voulez mon avis. Les tactiques vous seront délivrées sur place. Nous devons agir ce soir, avant le nuit, lorsque l’ennemi s’y attend le moins et est le plus faible. Est-ce que c’est bien clair ?
- Oui chef ! Répondirent tout les soldats en coeur.»
Sur le chemin pour aller au camp de base les discussions allaient bon train malgré la tension palpable dans l'air. Tout le monde était sur ses gardes, les sourires n'étaient que des masques qui cachaient la peur. Je marchais silencieusement à l'arrière du cortège, seul, en guettant le moindre buisson et en écoutant le moindre son. Étrangement tout était calme, beaucoup trop calme. À peine arrivé que la table et les tentes avaient déjà été installés, nous étions tous réunis en cercle autour de nos deux officiers à attendre les consignes.
La cour des Cauchemars avait pris possession d’une ancienne base des Protecteurs, les pauvres avaient été pris par surprise durant leur sommeil. Ça avait été un horrible massacre, les habitants aux alentours avaient pour la plupart tout vu et tout entendu mais le temps que des renforts arrivent il était déjà trop tard, tous avaient été massacrés. Niamh ne s’était jamais vraiment pardonné cela je crois. A l’époque elle dirigeait la troupe censé secourir les survivants, il n’y en avait eu aucun. Les quelques prisonniers fait par les courtisans étaient morts, torturés par leurs geôliers qui tentaient de les faire sombrer dans le Cauchemars. D’horrible rumeurs couraient sur les méthodes atroces qu’utilisaient ces sombres sylvaris pour détourner leurs victimes du Rêve et de l’Arbre Clair.
Le plan était simple, du moins les explications nous le faisaient apparaître ainsi. Je formais la première escouade celle qui devait tuer les gardes de la porte puis s'infiltrer furtivement dans le camp et semer la panique le temps que la deuxième escouade ai percé un trou dans les murs de ronces et ainsi l'ennemi serait encerclé, pris au piège dans ses propres défenses. Au fur et à mesure que l'heure de l'attaque approchait le stress montait, mon ventre était noué, l'échec n'était pas permis et Niamh comptait sur nous.
Le soleil était à présent haut dans le ciel, c'était l'heure. Toute l'attaque dépendait de la réussite de notre escouade. Nous traversions la forêt rapidement, silencieusement, pas un mot n'était échangé, chacun savait ce qu'il devait faire et quand il devait le faire. La traversée me parut interminable tant le stress montait un peu plus à chacun de mes pas. Enfin nous arrivâmes devant l'entrée du repaire de la Cour des Cauchemars. Il n'y avait plus d'échappatoire, plus de retour arrière possible. L'action allait débuter maintenant.
Chapitre III-/ Assaut
Enfin notre meneur donna le signal, c’était enfin le moment d’entrer en action. Je créa une projection mentale de moi-même qui simulait une blessure. L’illusion était parfaite, elle avançait lentement en se tenant les côtes et boitait légèrement. Les deux voleurs de la division s’approchèrent furtivement des deux gardes. Ces-derniers regardèrent enfin vers mon clone :
«Et bien qu’avons-nous là, demanda le premier garde.
- On dira bien un pauvre rêveur perdu.
- Ne t’en fait pas jeune pousse nous allons bien nous occuper de toi.
- Ah on dirait qu’il n’est pas très bavard ! s’écria le second.»
Il s’effondra ensuite par terre, la gorge tranchée, son sang se répandait au sol, un gargouillis s’échappait de sa gorge ouverte. L’autre garde ouvrit de grands yeux ébahit, il n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il se passait avant de subir le même sort que son compagnon.
Notre petite équipe d’ingénieur posa un dispositif explosif de petite taille et installa les charges de part et d’autre de la porte, relia les derniers fils au déclencheur et attendit le signal. Étant le seul envoûteur du groupe capable de lancer un sort de furtivité de zone je devais me concentrer pour l’utiliser à l’instant où l’explosion retentirait, chaque secondes comptaient à présent. L’instructeur abaissa son bras, la porte vola en morceaux qui blessèrent les soldats postés de l’autre côté. Toutes les personnes présentent se retournèrent vers nous mais ne nous virent pas, j’avais réussi le sortilège d’invisibilité. Nous nous précipitâmes dans la base ennemi comme un ouragan, ouvrant chaque portes que nous pouvions, puis lorsque le sort tomba le sergent tira une fusée éclairante rouge pour donner l’ordre à la deuxième division de forcer les remparts. Une seconde explosion retentit et les soldats s'engouffrèrent dans la brèche comme un fléau, la bataille avait commencé.
Nous nous protégions les uns les autres, tranchions les ennemis qui étaient à notre portée et défendions les soldats blessés. Notre stratégie était parfaite, nous progressions dans le camp rapidement, seuls quelques soldats avaient été blessés mais ce n’était que très légèrement. Tout semblait aller pour le mieux, mes fantasmes illusoires étaient d’une efficacité que je n’aurai jamais soupçonnée, chacun avait un style de combat qui lui était propre et pourtant chaque division ne semblait être qu’une seule et même entité. Bientôt nous aurions repris le camp des Protecteurs et aurions vengé leur mort. Niamh auraient été fière de nous. Si seulement tout avait continué à se passer comme prévu.
Seulement il y avait un élément que personne n’aurait pu prévoir. Une explosion de flamme d’une grande ardeur balaya une partie de nos troupes. Les cris des brûlés à l’agonie étaient plus déchirant que les lames de nos ennemis. «C’est le Chevalier de Braises !» s’écria l’un des courtisans. Tous poussèrent des cris de batailles féroces et retournèrent dans la bataille avec une fougue extraordinaire. J’eus à peine le temps de la voir. Elle était grande et vêtue d’une armure de feuilles semblables à des flammes. Elle se battait avec une facilité déconcertante et tranchait mes amis sans aucun problème, c’était un véritable massacre. Deux mages de feux l’accompagnaient. On aurait dit des jumelles, leur synchronisation était parfaite, les flammes pulvérisaient leurs opposants. Ces quelques minutes leur suffirent à réduire en cendre nos efforts.
Je voyais la mort approcher, au fur et à mesure que mes camarades tombaient je sentais mes forces vaciller. Je trébucha dans une racine me retrouvant à la merci de mon ennemi. Il fût percuté par une silhouette imposante qui hurla «Pas celui-ci, c’est l’élu, la Duchesse le veut». Je ne comprenais pas et perdis connaissance, sous le choc.
Lorsqu’enfin je me réveilla il faisait nuit, j’étais attaché dans une cellule individuelle d’où j’avais vu sur le champs de bataille. Il n’en restait pas grand chose si ce n’est des cendres fumantes et des cadavres. Un rapide coup d’oeil me permis d’identifier les cadavres. C’était mes amis, mes camarades mort au combat. Je les connaissais tous, pendant un moi nous avions passé des moments forts et j’avais noué des liens avec chacun d’eux. Je reconnaissais ça et là les visages de mes plus proches amis, ceux avec qui j’avais vécu des expériences inoubliables. Ils étaient tous là, sans vie, la lueur de leurs yeux c’était éteinte, les mouvements de leurs respirations avaient cessé, ils n’étaient plus que des corps inanimés et j’étais seul. Encore une fois.
Les entraves qui me retenaient n’avaient rien des lianes que nous utilisions pour capturer nos prisonniers. Celle-ci étaient faites de ronces qui s’enfonçaient dans l’écorce de mes poignets et de mes chevilles. J’étais totalement immobilisé, épuisé, brisé. Une heure après mon réveil une sylvaris vînt enfin me voir et prévînt les autres gardes que j'étais enfin réveillé. Sa voix aiguë était insupportable, heureusement pour moi elle partie l'instant d'après. Quelques minutes plus tard c'est le Chevalier de Braises en personne que je vis arriver. Elle pénétra d'un pas vif dans ma cellule et me regarda longuement avant de dire
«Aucun doute possible, tu es bien l'Élu que recherche Faolain.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'élu ?
- Je ne t'ai pas autorisé à parler, cracha-t-elle en me giflant. L'Élu est un sylvaris qui serait née dans le Cauchemar selon la grande Duchesse. Il porterait également un grand pouvoir et serait le présage d'un grand changement pour notre race.
- C'est n'importe quoi ! Je ne sombrerai jamais dans l'idiotie qu'est le Cauchemar maintenant libérez moi !
- Oh mais ce n'est pas comme si tu avais le choix mon grand. Emmenez le à la chambre de torture, j'ai besoin de me détendre après ce petit combat.»
Les soldats me détachèrent mais j'étais trop faible pour me défendre, je peinais à rester sur mes deux jambes et plusieurs fois je trébucha sur des racines. De nombreux molosses rôdaient autour du camp, les patrouilles avaient été renforcées et tous étaient sur leurs gardes. Le chemin qui menait à la salle de torture traversait tout le camp et me permis d'observer la disposition de celui-ci. Enfin nous arrivâmes, La chambre de torture était une petite salle coincé dans une grotte sombre à peine éclairée par quelques plantes luminescentes. Une fois mes yeux habitués à la pénombre je pu distinguer des ronces qui pendaient du plafond et rampaient au sol, les mêmes qui me retenaient dans ma cellule. Une table maculée de sang présentait divers instruments aux formes diverses, leur seul point commun était l'aspect sanglant et douloureux qu'ils avaient. La pièce sentait la peur, la mort et le sang comme si les anciennes personnes torturées ici n'avaient pu trouver le repos. Enfin on m'attacha aux ronces qui rentrèrent encore dans mes poignets. La séance commença, la douleur était telle que je m'évanouie.
Chapitre IV-/ Captif
Toutefois il restait encore un problème à résoudre, comment communiquer avec le Bosquet ? Je possédais bien quelques dons de télépathie et de contrôle mental mais rien de suffisamment puissant pour couvrir la distance qui me séparait de mon chez-moi. Peut-être qu'en entrant directement dans le Rêve je pourrai prévenir quelqu'un ? Peu probable, il fallait une grande force spirituelle pour le faire et seuls les Premiers-nés en étaient capables. Je soupirais et m'allongea, désespéré. Rapidement je m'endormis, ce fût un garde qui me réveilla et me jeta littéralement hors de ma cellule. Puis on me conduit une fois plus à la salle de torture, cette fois des larmes coulaient sur mes joues. Le garde rit et m'attacha. Cela dura une semaine sans qu'il n'y est aucun changement dans mes habitudes. Je commençais à m'habituer à la douleur et la peine.
C'est au bout d'une semaine que ma geôlière m'adressa pour la première fois la parole :
«Je suis allé te chercher des fruits comestibles dans la jungle, la nourriture ici n'est pas extraordinaire ici, dit-elle en rigolant.
- Pourquoi fais-tu ça pour moi ?
- Je t’ai vu plusieurs fois en songes, tu ne mérites pas tout ça, tu es bien trop beau.
- Merci en tout cas.
- Dès que tu auras sombré dans le Cauchemar toi et moi pourrons enfin être réunis, pour toujours. Oh et tiens, c'est un chiot sylvestre, il se faisait battre par les autres alors j'ai convaincue le Chevalier de Braise de te le donner, pour que tu t'en occupes.
- M-Merci...
- Je te laisse beaucoup de travail m'attends.»
Il semblait que la gardienne de cellule soit sous mon charme, c'était donc la raison pour laquelle elle était si gentille. Je pourrai peut-être en tirer partie pour avoir plus de liberté ? Le chiot gémit, me tirant de mes réflexions. Il me regardait avec de grands yeux apeurés, je le pris dans mes bras et le regarda droit dans les yeux. Soudain j'eus un flash, je voyais ce qu'il avait vécu, j'étais rentré involontairement dans son esprit. J'allais peut-être pouvoir m'entraîner à utiliser mes pouvoirs finalement. Je voulais m'évader et ce à n'importe quel prix.
Une autre semaine passa, elle semblait interminable, les jours duraient une éternité et les séances de tortures quotidiennes n’amélioraient pas mon état. Cependant je tentais de survivre et de m’entraîner. J’arrivais maintenant à parfaitement contrôler le jeune chiot que l’on m’avait confié, même si j’évitais d’abuser de mon pouvoir, son esprit était sensible. Il m’était toujours impossible de contrôler un garde, je devais persévérer. Mes tentatives de connexion avec le Rêve étaient aussi soldées par des échecs. Je pensais à Niamh qui devait être ravagée par la tristesse, elle ne savait peut-être même pas que j’avais survécu. Et il y avait lui aussi, comment faire pour savoir s’il n’était pas déjà éveillé ? Comment rentrer en contact sans même être conscient de son état ? J’étais épuisé et décidais donc de remettre ces questions à demain, après tout j’avais du temps à tuer dans cette maudite cellule.
J’eus une vision dans la nuit. Je le voyais dans un cocon, les yeux clos, son visage était paisible, beau… Je me réveilla en sursaut, j’avais chaud, très chaud et je me sentais mal. Je pris une gorgée de l’eau qu’il me restait. Je soufflais, tentant de me calmer comme je le pouvais. Je l’avais vu, il allait s’éveiller bientôt et j’étais parvenu jusqu’à son Rêve. Je devais à tout pris l’avertir de mon état de captivité afin qu’il puisse prévenir tout le monde dans le Bosquet. Je me rendormis rapidement en pensant à lui, espérant pouvoir rentrer en contact. Quand je me réveilla le lendemain matin il était presque midi, j’étais fatigué et je n’avais pas réussi. Je m’assis dans ma cellule, joua avec le chiot qui grandissait jour après jour et médita quelques heures avant que l’on ne vienne me chercher. Je fus conduit une fois de plus dans la salle de torture, mais je ne criai plus, mon sang se contentait de couler sans bruit. Les larmes ne coulaient plus non plus, j’avais trop pleuré pour pouvoir encore le faire. Il ne me restait plus que la peur et la douleur pour me sentir encore vivant.
Une semaine supplémentaire passa, mes forces m’abandonnaient petit à petit, la fin approchait. Je peinais à me soigner moi-même, je dormais de plus en plus longtemps et mangeais moins. Mon état inquiétait la jeune sylvaris en charge de me surveiller mais elle était aussi impuissante que moi quant à mon état. Je ne parvenais plus à contrôler quoique ce soit, je n’avais plus assez de magie. Ce soir là je m’endormis encore comme une souche. Mais il y eut quelque chose de différent. Je vis quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Il me regardait aussi, c’était lui, il fallait que je lui parle.
Chapitre V-/ La rencontre
PDV Tanhaö
Lorsque je me réveillai il faisait jour et le soleil entrait dans ma chambre au travers des rideaux de feuilles tropicales. J’avais fait un rêve étrange cette nuit. J’avais vu ce sylvaris sombre et blessé, quel était son nom déjà ? Awmn, enfin je n’en étais plus très sûr. Il m’avait dit de prévenir Niamh qu’il était toujours en vie, il fallait que je le fasse, et vite, il semblait si mal en point. J’enfilai rapidement mon armure, pris mes armes et partis en direction du camp d’entraînement où devait être la première-née du Jour. A peine l’avais-je aperçu que je l’appelai :
«Niamh ! Niamh !
- Et Bien Tanhaö qu’est ce qu’il t’arrive tu as l’air bien empressé ?
- J’ai un message urgent pour toi.
- Un message ? De qui? questionna-t-elle.
- L’un de tes anciens apprentis apparemment, Awmn.
- Awmn ?! ces yeux affichaient une surprise presque palpable. Il est toujours en vie ? Comment le sais-tu ? Pourquoi t’a-t-il contacté toi ?
- Oui, du moins pour l’instant, mais il avait l’air dans un piteux état. Je l’ai vu en rêve la nuit dernière, je ne sais ni pourquoi, ni comment, mais c’est arrivé. On doit l’aider, il m’a dit qu’il était à la Pointe de Joy retenu par le Chevalier de Braises. Il avait de nombreuses blessures il n’en a peut-être plus pour très longtemps…
- Le Chevalier de Braises hein ?.. Cette garce ne cessera donc jamais de nous créer des problèmes ?
- Ça serait l’occasion d’en finir une bonne fois pour toute non ?
- Tu as raison, rassemble les hommes nous attaquerons demain matin, à l’aube.
- Bien chef, tout de suite chef ! »
Je parti sur le champ réunir toutes les troupes du camp. Je réveillai les retardataires, vérifiai les provisions et nous partîmes peu après midi. Nous n’étions pas loin de la Pointe de Joy et il ne nous fallu que quelques heures pour arriver non loin de la zone. Nous nous installâmes dans l’un des campement de base des protecteurs, à l’abri des regards. Je retrouvai Niamh dans la tente de commandement avec les autres officiers de l’escouade. Le plan d’attaque était déjà en partie prêt. Il ne manquait que quelques détails mais nous n’avions pas les informations nécessaires pour les régler. C’était simple, nous serions séparés en trois escouades. La première ferait diversion en passant par l’arrière du camp puis les deux autres enfonceraient les portes principales, l’une des deux irait secourir le prisonnier puis on sortirait en faisant le ménage dans le camp. Simple, efficace et inattendu, pour nos ennemis.
Le reste de la nuit fut agité. Je n’arrivais pas à trouver le sommeil, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Awmn. Je l’avais déjà vu avant mon éveil, il m’inspirait alors de la crainte et une étrange attirance. Je ne savais pas encore pourquoi mais nos destins semblaient liés. Avait-il aussi rêvé de moi ? Je me sortis rapidement cette question de la tête, ce n’était pas le moment de perturbé mon esprit, l’opération commençait demain je me devais d’être prêt.
Dernière modification par Patte de Cerf (02-05-2015 21:10:44)
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Chapitre 5 posté ! N'hésitez pas à me donner vos avis ça fait toujours plaisir.
PS : Si quelqu'un sait pourquoi les textes apparaissent si petit...
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